Tout au long de la vie fertile d'une femme, 4 archétypes majeurs s'exprimeront au cours d'un même cycle:
1. La jeune fille : reliée à la saison du printemps, pleine d'ambitions et de projets multiples, avides de rencontres et de sensations, fonce parfois un peu tête baissée, besoin de sortir, de découvrir, de rencontrer du monde, période fertile pour la vie sociale et sentimentale sans réfléchir ou en idéalisant;
2. La mère : reliée à la saison de l'été, fortement altruiste, archétype pouvant exprimer de fortes pulsions pour une vie de famille, développer une attention particulière aux personnes en situations délicates ou prendre soin des autres outre-mesure telle une véritable mère poule, parfois prendre des risques lors d'épisodes nostalgiques de l'archétype de la jeune fille, c'est aussi une phase d'expansion et donc d'apprentissages intenses;
3. L'enchanteresse : reliée à la saison de l'automne, période de bilan de vie et d'introspections profondes, questionnement du moi et du sens de la vie, prise de positions parfois fortes susceptibles d'être considérées comme hautaines ou radicales, cet archétype s'affirme et se déploie dans le besoin irrépressible d'être soi-même mais toujours en fort lien avec les autres;
4. La femme sage : reliée à la saison de l'hiver, c'est la période du repos et du recul, la sagesse ainsi que le calme s’installent, pour autant les folies ( en conscience) ne sont jamais loin car autant profiter de la vie! Cette étape est peut-être celle vers l’épanouissement, la complétude de l'âme et la réconciliation des opposés, c'est à la fois la fin d'un cycle mais surtout un renaissance ...
Chaque femme peut être amenée à observer ces archétypes, non seulement pendant le mois mais également pendant toute sa vie.
La femme en transition d'archétype est capable de mettre à la benne des années de souvenirs (et de l'assumer), peut-être sera-t-elle capable de rompre avec un modèle de couple qui ne tient plus que par rafistolages, dire "merde" à son père ou sa mère ou à l'inverse reconnaitre ses erreurs juvéniles, changer de métier ou de pays tel une urgence irrépressible, s'éloigner en conscience d'ami.e.s qu'elle jugera désormais insipides pour reconstruire une nouvelle tribu, ou encore s'épanouir dans des activités qu'elle s'interdisaient jusque-là.
Cette transition, à l'instar de toutes les transitions de vie, nécessitent un effeuillage de "celle d'avant", un dépouillement du précédent archétype et de tous les repères construits jusque-là. C'est un moment où la boussole perd le Nord, où l'image suivante peut surgir: "j'ai les fondations mais pas les murs et encore moins le toit alors je fais comment dans cette maison bancale face à la tempête"?
Et bien, il faut reconstruire. Entourée de personnes qui font vibrer son cœur, avec celles qui soutiennent vraiment et sans attente, avec des voyages, avec des moments de silence et de solitude, avec une certaine force pour se regarder bien en face dans le miroir : "et puis, je veux quoi ? j'ai besoin de quoi ? qu'est-ce qui fait sens pour moi ? qui je veux à mes côtés pour cheminer et de quelle façon ? quelles causes je veux soutenir ? Ai-je vraiment envie de m'investir pour une cause ou juste vivre en toute simplicité ?" C'est aussi s'avouer ses erreurs, reconnaitre ses potentiels en évolution permanente autant que ses failles. C'est se pardonner et oser demander pardon, c'est savoir dire "non" ou au contraire un grand "oui" quand le cœur palpite.
Cette transition peut être rapide comme elle peut demander une amplitude temporelle. Et c'est OK.
Cette transition peut se faire avec fracas ou silencieusement. Et c'est OK.
Cette transition peut être consciente ou non. Et c'est OK.
La seule chose qui compte, c'est de se sentir en phase avec son soi profond, alignée avec ses valeurs, connectée à son corps, reliée aux autres, au vivant et à la pulsion de vie.
Peggy Naturopathie - Art : Paz Treuquil ( https://www.paztreuquil.com/ ).
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