Je n'avais encore jamais prêté attention ce coléoptère de 2-3 cm qui ressemble dans sa position de défense à un scorpion (ce qui est assez dissuasif même pour un humain ). En cas de stress, il écarte ses mandibules, redresse son abdomen et sécrète par deux glandes exocrines blanches une odeur désagréable (bon, je ne n'ai pas été vérifier ... ). Il est en activité d'avril à octobre avant son hibernation dans du vieux bois. S'il est fréquent dans nos contrées, le staphylin noir se fait discret en sortant la nuit ou en se cachant sous les pierres et feuilles. Bien que nécrophage, le staphylin se nourrit également d'autres proies vivantes
Et c'est là que je commence à vraiment bien l'aimer ce petit coléoptère : il s'attaque aux limaces ! Vu la foule de baveuses voraces dans le jardin cette année, nous tenterons l'élevage de staphylins noirs l'an prochain. Une tuile au sol, un tas de compost ou de vieux bois et hop, la pouponnière sera prête !
Son cousin, le Aleochara est quant à lui un staphylin parasitoïde. En pondant ses œufs dans les pupes de diptères parasites des arbres fruitiers, des cultures potagères et de la vigne, il contribue à protéger nos potagers et vergers. Bon à savoir pour les régions où la culture des choux est à l'honneur, les pupes de mouches du chou sont leurs victimes préférées
Donc aucune inquiétude si vous voyez des staphylins, ils sont de parfaits insectes auxiliaires au même titre que la colorée coccinelle : souhaitez-leurs la Bienvenue dans votre jardin 👩🌾!
(Texte et photo : Peggy Naturopathie).
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