Depuis quelques temps, je suis stupéfaite de constater que de nombreuses personnes s'émerveillent devant des images de paysages ou de visages issues d'intelligence artificielle.
Dans cette confusion des sens, cette perturbation du discernement, cette apogée du faux, le déracinement au vivant, choisir de fuir l'absurde...
Et plonger les mains dans la terre, respirer l'odeur d'un feu de bois, écouter le bruit du vent dans les arbres, frôler les herbes hautes du bout des doigts, retenir son souffle.
Puis verser une larme devant la perfection d'un paysage.
Rester les yeux fixés sur les courbes atypiques d'un visage, avec cette asymétrie qui le rend si fascinant.
Être submergée d'une émotion indéfinissable devant le spectacle des glaciers.
Un moment suspendu où l'on effleure la perfection, non pas virtuelle, mais la vraie perfection. Celle de la vie.
Ce moment furtif où l'on se laisse inonder du sublime d'un corps, d'une fleur, d'un insecte.
Ce moment où l'on entraperçoit le Paradis sur Terre, la paix absolue et inconditionnelle au travers l'authentique beauté de ce qui nous entoure.
Comme l'écrit Charles Pépin (*):
" C'est en ce temps de doute généralisé qu'il est plus vital que jamais de chérir l'esthète en nous, de multiplier les occasions de rencontre avec la beauté, de plaisir esthétique.
Car l'esthète est cet homme [cette personne] qui sait juger en l'absence de critère.
L'esthète est cet homme [cette personne] qui est capable d'écouter quand, tout autours de lui [d'elle], crie des choses insensées."
Peggy Naturopathie - Photographies personnelles issues de lieux merveilleux existants sur notre belle Terre-Mère (1. Gruppo del Sella (Dolomites) - Italie; 2. Fleur à l'Institut Tibétain Yeunten Ling - Belgique; 3. Forêt de mousse - Jura; 4. Lac de Vouglans (Jura) - France; 5. Wannes (Trois-Ponts) - Belgique).
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