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🌿 Ecoresponsabilité médicinale 🌿

Depuis quelques mois, je suis dans une grande remise en question concernant l'utilisation des plantes médicinales telle que pratiquée dans nos pays occidentaux.


Pourquoi ?


De nombreuses ressources naturelles médicinales terrestres ou marines sont désormais prélevées de façon massive - parfois dans des conditions humaines et environnementales laissant perplexes - afin de satisfaire la demande grandissante des pays occidentaux pour les alternatives végétales.

Cette véritable industrie du végétal est devenu un business alléchant pour des entreprises peu scrupuleuses mettant à risque la qualité médicinale tout en exerçant une réelle pression sur les écosystèmes.


Depuis la nuit des temps, les plantes médicinales sont des remèdes pour toutes les catégories sociales et pour tous les peuples. Des tribus autochtones aux populations occidentales, chaque personne est en droit d'utiliser des plantes pour se soigner plutôt que (ou en complément) des médicaments de synthèse. Aussi en fonction de ses moyens financiers et du pays dans lequel la personne vit.


L’acharnement à produire en quantités phénoménales des tisanes ou des huiles essentielles pour générer des profits financiers, ainsi que la mauvaise utilisation de ces remèdes (surdosages, utilisations inappropriées, gaspillages) constituent un sérieux problème.

A cela s'ajoute un paramètre non négligeable : le nombre de pathologies dites "chroniques" ne semble cesser d'augmenter. Les multiples agressions de notre corps par les perturbateurs endocriniens, la malbouffe, le stress chronique, la surmédication depuis des décennies, les ondes électromagnétiques de plus en fortes et nombreuses (et j'en passe...) favorisent ces dysfonctionnements chroniques. Par conséquent, les besoins sont forts et réels.


QUID - Que fait-on ?


Je n'ai pas la réponse. Je partage mes questionnements. Puis un peu de mon inquiétude aussi. Je suis pas devenue naturopathe juste pour faire "un truc à la mode" mais parce que je me sens connectée à ce grand Tout du vivant. Alors, oui je suis inquiète et même profondément triste du désastre de l'industrialisation des plantes médicinales.


Je me questionne également sur le fait de contribuer à cette exploitation déraisonnée en tant que naturopathe. Car la majorité des formations en herboristerie ou naturopathie n'intègrent pas encore la liste des plantes en souffrance dans des écosystèmes fragilisés.

Il en va cependant de la responsabilité de chaque personne - consommateurs.rices, naturopathes, herboristes, revendeurs - de s'informer et de modifier progressivement sa façon d'envisager la santé par les plantes médicinales.


Voici quelques pistes de réflexions que je complèterais avec grand plaisir sur base de vos propositions :


1. Se créer un tableau de plantes médicinales alternatives ne subissant pas cette forte pression écologique me semble un premier pas notamment pour les naturopathes.


2. Se relier aux plantes médicinales des nos régions. Il y en de nombreuses, complètement oubliées sur le bas-côté de nos routes et pourtant aussi efficaces que certaines plantes "exotiques".


3. Travailler au maximum avec des paysan.nnes-herboristes qui cultivent et transforment assurant ainsi une production locale et une traçabilité exceptionnelle des produits.


4. S'informer auprès des revendeurs de produits à base de plantes médicinales sur les provenances, l'éthique humaine et environnementale des entreprises. Avec beaucoup de délicatesse et de douceur car ces questions peuvent générer de l'agacement ou éveiller une inquiétude. En effet, l'herboriste du coin peut être confronté.e à ce dilemme entre écoresponsabilité et entreprise rentable proposant un large panel de produits pour que la "boutique tourne".


5. Cesser de penser qu'il faut des "doses de cheval" pour que ce soit efficace, cesser également d'attendre des effets ostensibles comme avec certaines molécules chimiques. Les bénéfices sont parfois subtiles, ce n'est pas pour cela qu'une plante n'est pas efficace en particulier si combinée à une bonne hygiène de vie.


6. Revisiter sa façon d'utiliser les plantes et conscientiser notre corps à l'information végétale. J'entends par là, éduquer son corps à devenir plus réceptif aux remèdes naturelles en faibles quantités. J'ai eu des retours d'expériences vraiment surprenants avec des effets immédiat suite à la consommation d'une tisane, des compléments équilibrants nerveux efficaces en seulement quelques jours, de la gemmothérapie dépurative avec effets soulageant en une semaine. Je suis convaincue qu'en travaillant sur un état de réceptivité consciente, nous pouvons utiliser en moins grande quantité les plantes médicinales.


7. Moyennant un peu de place, il est possible de cultiver ses propres plantes pour faire ses tisanes : mélisse, menthe poivrée, pavot de Californie, eucalytus globuleux, artémisia annua, guimauve, mauve ... poussent très bien même dans les jardins des Ardennes belges ! Et faire du troc c'est super chouette !


8. Rejoindre des ateliers de cueillettes de plantes médicinales sauvages pour apprendre à les reconnaitre et respecter l'éthique de cueillette (pas question de tout arracher !).


Je dépose ici le livre d'Aline Mercan que j'ai commencé à lire même s'il y a d'autres ouvrages sur cette thématique. Comme l'écrit en préface Joël Labbé : " La plante doit nous relier au monde du vivant, et ne peut être vue ni comme un simple objet de consommation, ni comme une collection de molécules chimiques aux effets pharmacologiques. C'est à cette condition qu'elle peut nous soigner car sa qualité et ses propriétés sont fortement dépendantes de ses conditions sociales et écologiques de production."


Au plaisir de lire vos réactions, vos ressentis ou vos petits "trucs & astuces" sur l'écoresponsabilité médicinale Peggy Naturopathie.



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